Barberousse

Créée à Rouen en 2018, la marque de "vêtements de caractère" Barberousse peut désormais s’appuyer sur une boutique, ouverte en janvier rue aux Juifs. Son credo : importer l’esprit bord de mer à l’intérieur des terres. Du made in France ou alors de l’éco-responsable, pour des produits qui savent durer.

C’est une vitrine d’un bleu très seyant, qui fait flotter un parfum d’embruns dans la rue aux Juifs. La maison Barberousse, marque lancée il y a 5 ans par le Rouennais Olivier Seuwin, a élu domicile dans l’ex-tout petit local de Pépites (boutique partagée par 9 créatrices, partie place de la Calende).

Le cadre est étroit, avec ses 12 m², mais pas écrasant du fait de la grande hauteur sous plafond. Et grâce à l’aménagement des lieux, plein de fraîcheur, du genre coquet. Parements de bois sur les murs, jonc de mer au sol… Le patron a cherché à se rapprocher de l’ambiance d’une cale de bateau.

Chez Barberousse, les chaussettes sont reines. Pas moins de 600 paires sont présentées, dès 10€, le plus souvent à 17€. Dont celles de la marque Kupidon, grande sœur de Barberousse, créée dès 2016. A l’origine, donc, Olivier Seuwin était un spécialiste de la chaussette "100% tricotée en France, dans un village du Limousin, par le fabricant Broussaud, issu d’une longue tradition familiale".

Des chaussettes unies ou avec des motifs classiques, et résistantes. "En France, on travaille avec la maille la plus fine du monde. Le produit peut durer plusieurs années sans trous. J’ai remporté l’appel d’offres pour les chaussettes de la marque Gendarmerie nationale en 2020."

Aujourd’hui le professionnel de la chaussette a élargi son horizon, il chasse ses trésors sur d’autres terres. "Il y a un côté baroudeur dans la marque Barberousse. Autant que possible, mes articles sont confectionnés en France, à Lille pour les tee-shirts, à Saint-Etienne pour les sweats. Mais quand ils viennent du Portugal ou du reste du monde, ils s’inscrivent dans un souci d’éco-responsabilité."

La traçabilité est alors garantie à travers plusieurs certifications internationales : Gots (coton bio), Oeko-Tex (sans substances nocives), Fair Wear (contrôle des conditions de travail dans l'industrie textile) et Vegan (aucun test sur les animaux et aucune matière première d'origine animale).

Barberousse développe une certaine idée de la qualité de confection, "à la Quiksilver ou Oxbow, des vêtements qui tenaient particulièrement bien dans le temps. Ces marques surfwear ont bercé ma jeunesse et m’inspirent".

Olivier Seuwin, 45 ans, natif de Deauville passionné de planche à voile, jet ski ou catamaran, a grandi à Bolbec et presque toujours habité à Rouen. Issu de l’Ecal (Ecole des commerces d’alimentation, avant l’ère Neoma), il a entrepris à travers Barberousse de faire exister le style bord de mer hors des villes côtières.

"L’idée c’est de décliner l’esprit bord de mer en sportswear. Barberousse est une marque masculine où quasiment un modèle sur deux est unisexe. Elle est distribuée dans une trentaine de magasins du quart Nord-Ouest de la France, de Brest à Vire en passant par Concarneau, Douarnenez ou Falaise."

Olivier Seuwin baptise chacun de ses modèles, histoire de baigner encore davantage dans un univers marin. Polo L’Amiral, sweat Flibustier, chaussettes Bora Bora ou Oléron, tee-shirts Le Homard blanc ou La Vague Navy… Les casquettes font exception, elles n’ont pas droit à leur petit nom. Elles sont fabriquées au Vietnam, mais par une entreprise française.