La Belle Epoque

Clara Lalouette dans son restaurant "La belle époque"

Aux abords de la place Henri IV, un nouveau restaurant met du peps dans la vie du quartier : le café-brasserie (salon de thé, aussi) La Belle Epoque mise sur son charme rétro. La table traditionnelle par excellence. Dans une totale simplicité. Venez comme vous êtes.

La Belle Epoque, c’est une comédie dramatique et sentimentale de Nicolas Bedos, sortie en 2019, avec Daniel Auteuil, Fanny Ardant et Guillaume Canet. Parce que le film a emballé Clara Lalouette, elle a choisi de donner son nom à son restaurant, lancé mi-octobre dans les murs de l’ex-bar Le Colombier. Au 18 rue des Charrettes, aux portes de la place Henri IV, dans le voisinage du temple Saint-Eloi.

Longe de porc aux champignons, cassolette dieppoise... La Belle Epoque propose une cuisine « traditionnelle, familiale et gourmande », le plus possible basée sur les produits bio et la filière locale. Du 100% fait maison. Pour un prix attractif : 9,50€ le plat unique et 16,20€ le menu complet entrée-plat-dessert.

Cet établissement à l’ancienne est ouvert en continu, depuis le petit-déjeuner autour de la presse du jour jusqu’à la fin de l’happy hour (de 17h à 18h30). Il faut signaler deux temps forts, à savoir le "Monday Blues" le lundi matin avec café à 1€ et le brunch du samedi à 16,20€, où les crêpes et tartes salées agrémentent l’assiette anglaise.

Pour aménager les lieux, Clara Lalouette s’est beaucoup inspirée du café-bar présent dans le film La Belle Epoque. La décoration assure une ambiance d’antan. En évidence, un tourne-disque à disposition des clients, accompagné d’une collection de 33 tours (les Beatles, Johnny, Mike Brant, Goldman et compagnie). Bienvenue aux vinyles de tous horizons.

Egalement en libre accès, un piano droit, une étagère de livres, ainsi qu’une pile de jeux emblématiques du XXe siècle du type Master Mind ou Puissance 4. Un minitel trône quelque part sur le comptoir. La vaisselle, joyeusement dépareillée, provient de brocantes, ou de la famille de la patronne Clara, ou des cadeaux offerts par certains clients vite devenus des habitués.

Il faut dire que la gérante, généreuse en paroles et en sourires, montre un enthousiasme communicatif. Elle déborde d’idées, comme son cher chef, Michel Aubin : leur complicité malicieuse fait plaisir à voir. Entre le côté très familier du cadre et le naturel de Clara, tout ici incite le visiteur à se sentir un peu comme chez ses grands-parents.

Et dans ce climat de confiance, les clients ne se gênent pas pour exprimer leurs préférences. « On est à leur écoute. Quand ils nous demandent du boudin blanc, de l’andouillette ou de la tête de veau, on fait en sorte que ces plats figurent sur notre carte. Le filet de poulet/sauce au Neufchâtel a bien plu, il nous a été réclamé, alors il est de nouveau à l’affiche. »

"On a changé 4 ou 5 fois de carte depuis les débuts cet automne", indique le chef, qui ne peut s’empêcher de mettre son grain de sel. Du coup, Clara présente le tableau qu’il lui a offert à Noël : il a peint le phare du Tréport, seconde patrie de Clara, originaire du Grand Est (elle a vécu à Reims notamment).

Issue de l’école hôtelière de Bazeilles (Ardennes), elle a mené sa carrière dans l’hôtellerie restauration de luxe. Un parcours professionnel qui lui a valu une expérience prestigieuse à bord du Queen Elizabeth 2. Un souvenir doré évoqué alors qu’elle épluche les pommes de terre en jouant les commis de cuisine pour les besoins de son chef. Ça se passe comme ça, chez La Belle Epoque.