La Bonne Franquette

A l’angle des rues Beauvoisine et du Cordier, une petite institution du paysage gastronomique rouennais change de nom : Le Bistronome devient La Bonne Franquette. Autres têtes, même recette d’authentique bistrot à la française.

Parce qu’on ne change pas une formule (du jour) qui gagne, le duo de nouveaux patrons de La Bonne Franquette n’a pas touché au décor ni à l’esprit du très populaire Bistronome, un pilier de la vie commerçante du quartier des musées.

Une bonne table rebaptisée, donc, aux vagues allures de monument historique. "Nous avons soigneusement conservé l’identité du lieu, assurent les co-gérants Olivier Crosnier, dit Crocro, et Micaël (oui, sans k). Le zinc date des années 1960, il a du vécu celui-là !".

Et Olivier de préciser : "Un ami m’a envoyé une photo ancienne légendée "Rue Beauvoisine – ancien carrefour du Coq" où l’on voit bien qu’au début du XXe siècle il existait déjà dans ces murs un café. Ce bistrot, c’est l’âme du village…".

Les deux compères développent une cuisine "traditionnelle, simple, pas chargée, avec une carte pas grande de façon à privilégier les produits frais en fonction des différentes saisons, en faisant travailler les commerçants du coin."

Sur l’ardoise, des plats à 9,50€ comme la pièce de bœuf sauce moutarde ou le filet de porc sauce fromagère, accompagnés de frites maison. Côté dessert, du classique avec la tarte normande façon Bonne Franquette ou la mousse au chocolat maison. La formule deux plats s’affiche à 14€ (trois plats pour 19,50€).

A l’origine, La Bonne Franquette devait ouvrir le 16 mars. Le confinement a été décrété juste à ce moment-là. "On avait embauché le cuistot, William, une semaine avant. Il s’est retrouvé au chômage partiel et nous au chômage technique. Cette période a cassé la dynamique autour de notre lancement. On sentait une vraie attente, là le soufflé est retombé."

Malgré tout, le démarrage est encourageant. Olivier et Micaël, 50 ans tous les deux, Rouennais tous les deux, savent qu’ils ont investi dans une valeur sûre. Et la perspective de l’aménagement de la rue Beauvoisine, prévu l’an prochain dans le cadre du programme Cœur de Métropole, a de quoi leur donner le sourire. Leur établissement se situe au débouché d’une place de la Rougemare qui témoigne du bénéfice de l’opération.

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