Galerie Avant-propos

Depuis le 13 mars, la rue des Bons-Enfants s’est enrichie d’une proposition culturelle avec l’ouverture, au 32, de la galerie d’art contemporain Avant-propos. À sa tête, Jean-Guillaume Panis, l’ancien directeur du Hangar 107, qui a changé de rive, mais pas de passion, puisqu’il continue de faire découvrir des artistes qui lui tiennent à cœur.

Profitez vite de ce lieu inédit et insolite puisque comme son nom l’indique, l’Avant-propos est éphémère. En effet, la structure d’exposition préfigure la future galerie Panis qui ouvrira ses portes, toujours à Rouen, à la fin de l’année.

En attendant, Jean-Guillaume Panis, son propriétaire, y dévoile les œuvres d’artistes dont il partage la philosophie et qui explique très clairement le choix de la rue des Bons-Enfants.

« J’ai une affection particulière pour cette rue, précise le directeur d’Avant-propos. Elle possède une véritable identité. Elle est à la fois centrale et décalée. Cette notion de “pas de côté” est très importante pour moi. C’est ce que je recherche dans le travail des artistes que j’expose. Ils posent, à travers l’observation, à travers des détails de rue par exemple, un regard décalé sur notre environnement, sur notre quotidien, qui raconte notre société. »

Alors qu’il n’avait du tout comme projet d’ouvrir une galerie après avoir quitté il y a plus d’un an la direction du Hangar 107, la création d’un lieu lui est apparue comme une évidence, après en avoir discuté avec des artistes et ses deux associés.

Un pari risqué puisque, comme il le déclare, l’art contemporain est majoritairement exposé à Paris, mais possible, comme en témoignent des galeries d’art réputées et pointues, implantées par des passionnés dans des villes telles que Dijon ou encore Clermont-Ferrand.

L’art de raconter des histoires

« Les artistes qui me suivent avaient envie de montrer des choses et moi, je comble un manque à Rouen en créant une galerie d’art contemporain qui n’existait pas encore, souligne Jean-Guillaume Panis. Et puis, j’aime recevoir le public et raconter les histoires. »

De la rue, à travers ses grandes baies vitrées, la galerie offre ses œuvres au regard de celles et ceux qui sauront s’arrêter par passion, par curiosité, par envie. Envie d’apprendre, de découvrir. De se questionner, de se faire bousculer. De plonger dans les histoires, l’une plus intime de l’artiste mis en lumière et les autres, plus universelles, que révèlent les œuvres ici aux formats, aux supports et aux matériaux multiples.

« Chaque exposition est inédite car elle est faite spécialement pour ce lieu de 12 mètres carrés, souligne Jean-Guillaume Panis. Je présenterai à chaque fois un artiste, même s’il n’est pas exclu qu’il puisse y avoir une exposition collective. »

Jusqu’au 18 avril, le public peut y découvrir « Almost seul-tout », conçue par Olivier Kosta-Thiéfaine. Une balade très originale, tendre, humoristique, parfois sombre, au cœur de l’île d’Yeu à travers de délicates sculptures de coquillages, des monochromes peints à l’encre de seiche évoquant l’océan ou encore un plafond illustré de noms de HLM, écrits brûlés au briquet.

Suivront ensuite Samuel François du 18 avril au 11 mai, Tilt du 6 au 29 juin puis Céline le Guillou du 4 au 27 juillet. L’Avant-propos n’a pas fini de vous surprendre…

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