Galerie Drip's
Exclusivement dédiée au street art et au graffiti, la Galerie Drip’s a fait ses premiers pas cet été aux portes de l’aître Saint-Maclou. Elle donne à voir et commercialise des tableaux ainsi que des objets du quotidien détournés de leur fonction. Toute une culture mise en œuvre(s). Dans ces murs-là, vous êtes bien urbain.
L’enseigne « Au Jardin de l’aître » a baissé le rideau, la Galerie Drip’s a éclos : il n’y a plus de fleuriste au 210 rue Martainville (à l’arrière de l’église Saint-Maclou) mais un florilège de productions de street artistes. D’ici et d’ailleurs.
Chez Drip’s, depuis l’inauguration du 28 juin, le visiteur/client rencontre un large éventail de styles d’art urbain. A travers des peintures, des éditions, mais aussi et surtout des sculptures en forme d’objets du quotidien réinterprétés : du panneau de signalisation au globe terrestre, du poste de radio à l’extincteur, de la boîte aux lettres au jerrycan en passant par le vinyle…
Le local de 37 m2 expose les œuvres de 8 Normands, parmi lesquels les Rouennais Dhoa, Lksir (fondateur du collectif HSH) et Idem (membre du collectif A31). Le Bernayen Zione99 a sa place, tout comme l’Ebroïcien Albert Allamelle alias 2A. Du côté des 7 artistes de région parisienne représentés, les plus en vue se nomment Keny et Disek.
A l’origine de cette vitrine, il y a un Rouennais de toujours : le gérant Guillaume Dubourg, 42 ans, désireux de faire partager l’histoire du street art en général et du graffiti en particulier. Un retour aux sources pour lui, après 15 ans dans l’industrie automobile comme vendeur puis cadre commercial.
« J’ai commencé à graffer à 20 ans avec une équipe de deux copains au retour d’un voyage aux Etats-Unis (Nashville), confie Guillaume Dubourg. Je suis connecté au monde du street art, je valorise des talents de mon réseau, au-delà de la qualité de leur travail ce sont des gens que je considère humainement et personnellement. »
Lui-même graffeur, Guillaume Dubourg glisse l’une de ses créations parmi les pièces qu’il expose. Sa signature, il la veut la plus discrète possible. L’homme ne se sert pas de son établissement pour se valoriser mais avant tout pour donner de la visibilité aux autres, rendre leurs réalisations accessibles, inviter le plus grand nombre à entrer en contact avec le street art.
« Certains sont connus nationalement voire internationalement, à l’image de Zenoy, pionnier du Subway Art parisien. Le plus jeune a 36 ans, le plus âgé 53 ans. Le prix des œuvres va de 90€ (pour une sérigraphie) à 3 500€. Pour Noël, offrez de l’art ! ». Au fait, pour l’anecdote, « drip » en anglais signifie « coulure », élément important dans la pratique du graffiti. Qu’on se le dise, Guillaume Dubourg a fondé une galerie haute en coulure.
Les infos sur la boutique
Galerie Drip's
210 rue Martainville
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h et le dimanche de 10h à 15h
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