Louisette
« Du bon, du vin, tu viens ? » : le slogan de la cave à manger Louisette, sacrée « Révélation gastronomique de l’année » au Prix de l’accueil 2024. Le restaurant de la rue Percière, qui fête son 1er anniversaire, fait plaisir à voir et à boire.
Il y a 10 jours, lors d’une soirée de gala, étaient dévoilés les commerçants lauréats du Prix de l’accueil 2024. Un classement de 10 gagnants, un Prix du public en bonus, mais pas seulement : grande nouveauté de cette édition, un Prix « Révélation gastronomique de l’année » était instauré.
Une façon pour Rouen, la seule et unique commune française membre du réseau des villes créatives UNESCO en matière de gastronomie, de célébrer l’excellence culinaire. En lice, 10 restaurants (de moins de 60 couverts) lancés entre novembre 2023 et octobre 2024, avec un chef, une cuisine locale et des produits frais.
Quel établissement au palmarès de cette catégorie inédite ? C’est la cave à manger Louisette qui a remporté le plus de suffrages. Bravo Louisette. Et joyeux anniversaire, puisque l’ouverture est intervenue le 7 décembre 2023.
Au 35 rue Percière, on ne peut pas rater cette enseigne : la devanture est habillée pour les fêtes de fin d’année d’un généreux décor tout en branches de sapin et guirlandes lumineuses clignotantes. Classe. A l’intérieur, du chic et du cosy pour ces deux salles auparavant occupées par le restaurant Le Fish, lui-même successeur de Rodolphe.
Louisette conjugue le bien-manger autour des vins (plus de 400 références). La carte, à la base, est l’œuvre du sommelier Sasha Bluet. Du genre poète des vins. 12 ans dans le monde de l’œnologie à son actif. Pour accompagner les bouteilles, il y a l’art du chef Jordan Fouchet. Du genre innovant.
Inspiré par les cuisines du monde, l’homme de 32 ans s’est fait un nom dans le paysage gastronomique local en menant sa carrière à Origine puis au prestigieux Manoir de Surville. Avant de se lancer dans l’aventure Louisette, il exerçait son talent au Café Perdu.
« Des ingrédients de saison, des mets d’exception », voilà le credo de Louisette. De petites assiettes à grignoter à plusieurs autour d’un verre, pour 8 à 13€, de 18h à 19h30. Et une carte du soir jusqu’à 23h, avec de plus grandes assiettes, de 9 à 19€.
Signe particulier, une touche internationale savamment dosée : lard de Colonnata (spécialité de Toscane) associé aux pleurotes grillées, daïkon (radis blanc originaire d’Asie) marié aux huitres, œuf Ajitsuke à la japonaise, zaatar (mélange d’épices du Moyen-Orient) et toum (crème à l’ail typiquement libanaise) combinés à la panisse…
Si cette orientation exotique porte la signature du chef, elle émane aussi de la volonté de Louise Ribordy, la gérante de 25 ans. « Louisette », dans son enfance. La jeune patronne, native de Caen, a grandi à Rouen. Issue de l’école hôtelière Glion en Suisse, elle a assumé des responsabilités au restaurant italien Monteverdi au cœur de Saint-Germain-des-Près à Paris 6e. Avant de se former pendant un an auprès d’Elisabeth Barbier Battaille au Petit Veau d’or (Bois-Guillaume).
« Babette est un peu mon modèle, à 35 ans elle est à la tête de trois restaurants, dont Le Bouillon d’or, à 50 mètres d’ici. L’opportunité d’ouvrir mon propre restaurant s’est présentée plus vite que prévu. Je ne me suis jamais sentie autant à ma place qu’aujourd’hui. »
La jeune femme a bénéficié d’un élan de bienveillance : « J’ai été très soutenue par ma famille. Ma mère a créé la déco, mon père et ma sœur m’ont aidée à imaginer les plats, mon beau-père chef d’entreprise m’a conseillée pour développer mon projet. »
« J'ai grandi dans une tribu recomposée où les moments de partage en famille, entre amis, autour d'un comptoir, à table, étaient un mot d'ordre. Alors j'ai décidé de mêler les saveurs de mes voyages à l'amour de la cuisine inculqué par mon père. »
Les infos sur la boutique
Louisette
35 rue Percière
Ouvert du mardi au samedi de 18h30 à 2h du matin (fermeture des cuisines à 23h)