Mimimosa

Mimimosa, autoproclamée « La petite jardinerie de Rouen », a quitté le Quartier Libre pour intégrer le cœur de la ville : la pétillante Migueline Lemesle alias Mimi a transplanté rue Cauchoise sa boutique, en la transformant en un « café-jardinerie ». Un concept qui invite à prendre un vert !

On avait présenté ici même la jardinerie Mimimosa, drôle de commerce aménagé dans un conteneur au sein du Quartier Libre. Eh bien après cette expérience de trois ans, la patronne Migueline Lemesle tourne la page afin de grandir : elle développe son affaire à travers le concept - inédit à Rouen - d’un établissement hybride mi-coffee shop mi-jardinerie. Mi-mi, donc.

Mimimosa a quitté ses murs métalliques et a migré rive droite pour s’épanouir dans le centre historique au 42 rue Cauchoise. A l’angle de la rue de Fontenelle, face au Bistrot d’Arthur, dans un local de 26 m2 auparavant occupé par le French Burger puis le restaurant Chez Fernande et Marius.

Difficile de ne pas remarquer Mimimosa, avec sa devanture éclatante jaune Caillebotte, couleur radieuse ainsi nommée en référence au peintre Gustave Caillebotte. « Mimi » a repeint sa façade à son image : lumineuse, pleine de rayonnement positif. La jeune femme fait partager ses aventures à travers de petites vidéos réjouissantes sur Facebook.

Avec sa personnalité haute en couleur, Mimi a de fidèles sympathisants. Le succès du financement participatif mis en place pour son opération de transfert en centre-ville témoigne de sa popularité : 6 900 € récoltés (objectif atteint à 172 %), de quoi couvrir une partie du coût des travaux.

Résultat, une ambiance pop, rétro, au parfum des seventies. On conseille même le détour par les toilettes, histoire de jeter un œil au papier peint, qui envoie du fun. Amie de la nature, Mimi a créé un environnement un peu comme une « jungle urbaine » où s’expose toute sa sélection de plantes d’intérieur disponibles à la vente.

Ces végétaux, tous du genre peu exigeants, affichent des prix entre 10 € et 27 €, en moyenne. Il y a deux ou trois exceptions niveau prix plafond, comme ce beau spécimen de ficus makana affiché à 155 € ou ce dieffenbachia pour 100 €. Quant au prix plancher, ils revient à la gamme des « bébés plantes » à 5 €.

Côté coffe shop, Mimimosa propose exclusivement des cafés de spécialité, de chez la référence locale Couleur Café, rue Eau-de-Robec. Expresso, décaféiné sans solvant, V60 pour les amateurs de cette méthode d’extraction douce, cold brew… Mimi est à bonne école. « J’ai suivi une formation de deux jours et demi chez Couleur Café. Et j’emploie à mi-temps une barista, Amélie, qui y travaille. »

Mimi sert aussi des boissons maison : eau de fruit à la framboise (juste le fruit séché infusé, sans aucun ajout), bissap, jus de fruits du moment (en l’occurrence poire/orange/gingembre). La carte privilégie l’authenticité. « La chicorée provient du dernier torréfacteur artisanal de France, Lutun, une Entreprise du Patrimoine Vivant âgée de 93 ans. »

La chicorée, que Mimi s’attache à remettre au goût du jour, on la retrouve dans certaines des pâtisseries : des cookies à la chicorée et aux pépites de chocolat blanc, un flan à la chicorée. Ici toutes les gourmandises sont l’œuvre de Camille Sevin, à la tête de Pastry Camille, place de la Rougemare.

Bon à savoir : à partir du mois d’octobre, Mimimosa va décliner des ateliers terrariums qu’elle assurera elle-même, et peut-être des ateliers broderie voire des ateliers à destination des enfants. Le premier café-jardinerie de Rouen ne manque pas de perspectives.

« Il existe d’autres cafés-jardineries en France. En Bretagne, notamment. J’en ai aussi découvert un par hasard à Toulon un jour en sortant du ferry. Et puis il faut citer le modèle de Lille, La Wilderie. Je suis allée à la rencontre de ses deux créatrices il y a deux ans, elles sont incroyables. »