Outsiders galerie

Nouveaux murs pour la galerie rouennaise Outsiders, qui vient d'intégrer rue Saint-Denis un bel espace de 300 m², à la hauteur de ses ambitions.

Jolie histoire que Outsiders écrit depuis 2015 : de la petite vitrine de la rue du Père-Adam, Paul Delahaye a fait grandir sa galerie à Rouen en passant par la rue Damiette, celle de la République, avant de jeter son dévolu sur cette grande case commerciale de la rue Saint-Denis, ancien "escape game".

Ouverte le 5 février, après une nécessaire phase de travaux, cette galerie est amenée à remplacer la rue de la République, deux fois plus petite. C'est qu'il faut de la place pour accueillir les 246 oeuvres proposées par Outsiders à la vente à Rouen. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le concept de la boutique, c'est le patron, Paul Delahaye, qui l'explique le mieux : "ici, on défend avant tout les artistes émergents.

Notre rôle est de les accompagner, d'aller les chercher et bien sûr de leur faire rencontrer un public". Galeriste, agent et marchand d'art, Paul Delahaye est tout à la fois. Un savoir-faire doublé d'un oeil pour les futurs talents qui fait mouche dans le milieu. Et permet à Outsiders de se développer. Même en dehors des frontières régionales, avec une antenne à Enghien-les-Bains et une autre sur la prisée presqu'île de Lyon.

A chaque fois, la même recette gagnante : proposer des séries d'oeuvres d'artistes émergents et les regarder grandir. "Nous voulons rendre l'art accessible à tous", précise le patron, en glissant une fourchette tarifaire située entre 30 et 20 000 €. Une entrée de gamme sur ce marché très concurrentiel.

C'est ici que le public peut découvrir le travail de l'Alsacien Yrak - coup de coeur du boss - du Marseillais Julien Raynaud ou de la Parisienne (et née à Rouen) Chloé Kelly Miller. Urbain ou pop, à la bombe ou au pinceau, et dans des formats plutôt grands pour mieux les admirer, une fois installé chez soi.

Confortée dans sa démarche par le succès - "nous recevons aujourd'hui plus de 2 candidatures d'artistes par jour" - la galerie rouennaise n'a pas fini de surprendre. Paul Delahaye et ses 2 salariés fourmillent d'idées pour la suite, en espérant, comme chacun, une amélioration côté sanitaire. "Notre dernier vernissage date d'il y a tout juste un an", sourit-il. En attendant, l'équipe soigne la trentaine d'artistes qu'elle représente, dont une dizaine de Normands, et continue de proposer à la vente deux ou trois grands noms du genre - Shepard Fairey, Keith Haring... - excusez du peu.

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