Portrait du mag : jean, Les maux en majuscule

Publié le : 
Mercredi 4 juin 2025 - 06h30
Thème d’actualité : 
culture
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Le premier album de jean est sorti à la fin du mois de mai. Les chroniques dithyrambiques pleuvent sur le jeune rouennais. On y vante sa musique, ses textes, son style et ses prestations scéniques. Une éclosion de plus pour la (riche) scène locale.

Sur la scène et dans le micro, les mots arrivent bruts, rayés, depuis la gorge et les entrailles. Cette voix rauque et habitée envoie des messages en mode rocaille. C’est le style de jean, le Rouennais qui commence à se faire un prénom sans majuscule dans le monde de la musique à la française. Ses textes pointus, piquants et mélancoliques cherchent le beau dans la tristesse. Le public l’a surtout découvert en live, quand l’artiste a assuré les premières parties de Zaho de Sagazan, Pomme ou Odezenne, excusez du peu. C’est d’ailleurs en remportant un tremplin organisé par Odezenne qu’il a commencé à faire parler la poudre. "J’ai fait toute la tournée avec eux, et c’était terrifiant car je n’étais jamais monté sur scène avant, j’avais les jambes qui claquaient. Le groupe m’a vraiment apporté sa force et pas mal de visibilité. Aujourd’hui, il y a beaucoup moins de stress", témoigne celui qui a toujours vécu à Rouen ou vraiment pas loin.

En concert au 106 en septembre

Depuis deux ans, jean tourne, et retourne les salles. Avec ses musiciens, son copain Ju!es, il n’arrête plus d’explorer les scènes de France et de Navarre. La date prévue à La Maroquinerie, à Paris, le 11 juin, est complète depuis belle lurette. Son concert à lui, celui qu’il jouera au 106, la salle qui l’accompagne dans son élan émergeant, aura lieu le samedi 27 septembre. Il reste des places pour ce concert en Club, mais il est conseillé de ne pas trop traîner pour se procurer ses billets.

Autodidacte, jean a commencé par tâter de la guitare avant de préférer les mots. Le premier album est arrivé le 23 mai, tout frais, il s’intitule "C’est quand même bizarre". "Les morceaux qui sont sortis jusqu’à maintenant étaient acoustiques-romantiques, pour la première période, plutôt club-électro pour la deuxième. Cette fois c’est beaucoup plus varié, on navigue entre bossa nova, blues et rap", décrit l’artiste en playlist sur les antennes de Radiofrance.

"Poète urbain", "talent brut"...

Les titres arrivent à l’oreille comme un uppercut, dépassent rarement les trois minutes, pour mieux appuyer là où ça fait mal. La mélancolie, encore et toujours, le quotidien qui part en sucette ("Arrête de faire comme si"), une relation, qui part en cacahuète ("Mouillé").  La presse parle d’un "poète urbain", d’un "talent brut" ou encore d’un "futur artiste incontournable". Le phénomène est en marche, et il ne se fixe pas de limite.

Inclassable, à la fois très loin et parfois si proche des MC Solar, Eminem ou Snoop Dog qu’écoutaient ses parents à la maison, jean ne s’inscrit pas dans une mode ou un rayon facile à ranger. Il est lui tout entier, avec sa voix, ses textes et ses tripes. C’est tout ça qu’il déverse à la fois, sur ce premier album et dans les salles bouleversées.

Tout l'univers de jean est à retrouver sur musique.jean.zone.

Crédit photo © Simon Helloco

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