Veragrow

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De camarades de promo à co-dirigeants d’entreprise, il n’y a qu’un pas, franchi pour Théo Saint Martin et Alexandre Bocage avec la création de Veragrow au début de l’année : l’innovation au service du vivant.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que, depuis leur diplôme empoché au Cesi il y a tout juste un an, ces deux-là n’ont pas chômé. Théo Saint Martin et Alexandre Bocage, ingénieurs industriels, ont pensé, conçu et monté leur start-up Veragrow, accueillie depuis le mois de mars au sein de l’incubateur régional Seine Biopolis. Déjà un bel accomplissement en soi : "Cela nous permet de bénéficier de conseils précieux, explique Alexandre Bocage, et aussi d’entrer dans un réseau de professionnels."

Il faut dire que le dossier de leur « jeune pousse » avait de quoi séduire le jury : Veragrow, c’est une entreprise qui fabrique des fertilisants naturels à partir du lombricompostage. Ou quand le « digestat » – comprendre les déjections – des vers de terre devient engrais pour les cultures à venir. Nos amis les lombrics – dont la population a drastiquement diminué ces dernières années – restent les champions de l’aération de la terre, meilleur moyen de la rendre fertile sans avoir recours aux solutions chimiques.

"On rétablit le vivant en fait, complète Théo Saint Martin. On propose un exutoire et un retour à la matière". Une sorte de cercle vertueux dans lequel les deux entrepreneurs soulagent les uns de leurs déchets – du fumier de cheval et de la drache de bière, principalement, mais aussi du marc de café – pour les revaloriser et les transformer à destination des autres. Le produit final de Veragrow peut prendre deux formes : une version fertilisant solide, qui ressemble à s’y méprendre à… de la terre (en photo dans les mains des deux Rouennais ci-dessus) ; et une version liquide, à utiliser en usage préventif des maladies, mais qui possède elle aussi un pouvoir fertilisant.

Particuliers, maraîchers, agriculteurs et même collectivités locales (dans le cadre de l’entretien de leurs espaces verts) sont autant de clients pour Veragrow. Et à terme, les deux Rouennais espèrent aussi pouvoir vendre leur solution de production, histoire de semer leur bonne idée partout en France.

"Nous voyons bien que les sols meurent, ou du moins s’appauvrissent, poursuivent-ils, presque en chœur. Avec notre solution, on peut aider des agriculteurs à changer de méthode de production." Théo Saint Martin et Alexandre Bocage, conscients d’être "nés avec l’écologie" – ils ont respectivement 26 et 27 ans – se lancent dans l’aventure de l’innovation verte avec un vrai désir de changer la donne sur le marché des fertilisants. "Nous voulons aussi prouver qu’écologie et économie ne sont pas forcément contradictoires", résume Alexandre Bocage. D’ici au printemps prochain, leur production va intégrer le Pôle d’agriculture biologique des Hauts-Prés, à Val-de-Reuil et ainsi sortir de « l’artisanat ». Deux lignes sur 360 m2, et la possibilité de s’agrandir avec le temps. Ces deux-là sont assurément en route ver-s un rêve.


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