Association Espoir Jeunes

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Lauréate de la dernière bourse Tremplin, la structure implantée depuis une dizaine d'années au coeur du quartier Grammont met en place des projets solidaires à destination des jeunes et des familles pour donner à tous un accès à la culture et à l'éducation.

Au fond de l'impasse de la Poudrière, une maison apparemment comme les autres. Sauf que derrière son grand portail, on y refait le monde, on y crée de l'espoir.

Cet espoir, il vient de l'association qui en a fait son étendard. Dans ces locaux partagés avec la Youle compagnie en résidence, l'association Espoir Jeunes accueille, échange, accompagne et redonne des perspectives d'avenir à 22 jeunes du quartier Grammont âgés de 12 à 18 ans.    

Comme le résume si bien Zina, étudiante de 20 ans en psychologie à l'Université de Rouen et en service civique, "l'idée à véhiculer est qu'il faut être ambitieux dans tout ce que l'on fait."

Un message fort et positif pour des jeunes qui ont d'autant plus besoin de croire en leurs rêves que beaucoup sont tentés de décrocher de l'école dans le contexte de crise sanitaire actuel.

Face aux problématiques rencontrées dans le quartier Grammont, l'association monte des projets depuis une dizaine d'années pour leur venir en aide ainsi qu'à leurs familles.

Ses champs d'action sont multiples. Après un travail sur la mémoire conclu sur un voyage à New York d'une semaine et un autre sur la citoyenneté, tous deux primés au niveau national, la structure planche sur des distributions solidaires et sur l'accès au numérique, projets pour lesquels elle est lauréate de la dernière bourse Tremplin, mise en place par la Ville.

Projet "Le visage des banlieues"

"Ce projet s'appelle « Le visage des banlieues », explique Yassine Arab, fondateur de l'association et médiateur social. L'arrivée de la Covid-19 a eu un impact très fort sur les habitants des quartiers prioritaires comme le nôtre. On a donc mis sur pied une distribution au centre Simone-Veil de plus de 80 kits sanitaires comprenant des masques, du gel hydroalcoolique et de chocolats pour les familles qui en avaient le plus besoin. On travaille aussi sur l'accès au numérique en récupérant, grâce à des partenariats, le parc informatique d'entreprises pour permettre aux habitants de se doter d'outils informatiques."

Pour y parvenir, l'association a bénéficié du soutien de Ferrero, de Novacel et de l'association Banlieue Santé ainsi que de celui de la Ville.   

Comme le souligne Ikram, étudiante de 23 ans en géographie et aménagement du territoire à l'Université de Rouen et en service civique, l'idée est d'organiser une seconde distribution avant l'été et de développer cette action dans le cadre de la rentrée scolaire de septembre avec des dons de fournitures et de livres scolaires.

Développement durable et voyage au Maroc

Une fois la crise sanitaire passée, Yassine Arab espère bien emmener ses jeunes au Maroc, comme il l'avait fait en 2019 aux Etats-Unis. Un voyage d'étude pour comprendre comment ce pays est devenu l'un des pionniers au Maghreb du développement durable et des énergies renouvelables.

"La crise de la Covid-19 nous a stoppés dans notre projet baptisé "GreenMont", commente Yassine Arab. Il porte sur les questions environnementales tels le réchauffement climatique, l'alimentation, le tri des déchets et sur la manière d'agir à notre échelle, dans notre quartier. Nous sommes en relation avec le Champ des possibles pour la mise en place d'ateliers afin d'apprendre à créer des potagers, des jardins partagés, à mieux manger en fonction des saisons, en circuits courts. Comme toujours, il est question d'apprendre des autres, d'échanger, de collaborer avec des partenaires et des institutions pour nous inscrire dans la durée. Pour que nos jeunes soient des relais et des ambassadeurs auprès des familles, des autres jeunes et des écoles du quartier."


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