Célib@Rouen

Destiné aux solos en région, comme il l’indique sur sa couverture vitaminée, le trimestriel décalé gratuit Célib@Rouen sort son 2e numéro. À picorer durant l’été pour savoir comment oublier son ex, repérer les situations toxiques ou encore survivre à Tinder. Tout un programme à lire aussi bien au premier qu’au second degré.

Après une jeune ménagère à rouleaux roses, le menton et les joues couverts de mousse à raser, un couteau à la main en guise de coupe-chou, voici sur fond rose acidulé, le portrait d’un homme moustachu effaré devant le doigt vengeur d’une femme pointé devant son visage avec ce titre « Aaah les hommes ! ».
Il n’y a pas à dire, les couvertures du nouveau trimestriel Célib​@​Rouen claquent de par leur couleur et leurs accroches.  

Une volonté revendiquée par Vanessa Krstic, fondatrice et directrice de la publication, qui a de l’humour et du savoir-faire dans la presse à revendre.

« J’ai toujours aimé le ton décalé des magazines “20 ans” et “Jeune et jolie” qui n’existent plus, explique cette créative. J’ai bossé dans la presse déco, à Biba, à Femme Actuelle et à un moment, je me suis amusée à faire une maquette d’un magazine pour célibataires. Mes amis m’ont toujours dit que je devrais faire du stand up pour raconter mes histoires de dating. J’ai donc décidé de le faire à l’écrit pour eux et moi-même. C’est comme ça que Célib​@​Rouen est né. »

Derrière une touche rétro et un ton humoristique, léger et caustique employé, Vanessa Krstic passe au vitriol une société dans laquelle nombre de célibataires ont du mal à trouver leur place.

« Il y a plein de choses à raconter et rire de ses expériences permet de montrer aux autres qu’ils ne sont pas seuls à vivre également ce genre de choses. Le célibat est dur à vivre car nous sommes dans une société d’hyperconsommation relationnelle à laquelle s’ajoute une montée du féminisme qui devient très clivante pour les hommes et les femmes. Il y a une pauvreté affective terrible. Les hommes n’osent plus draguer. Les applis de rencontre font du mal, les gens n’ont pas le temps de se connaître. Célib​@​Rouen interroge la société sur toutes ces questions. »

Après avoir donné la parole aux « arnacœurs », réalisé quatre pages au consentement à l’ère MeToo et donné des conseils pour éviter les premiers rencards barbants, le trimestriel consacre une large place aux hommes dans son n°2, fraîchement sorti des rotatives.

« Ce 2e numéro se focalise sur les hommes, sur ce qu’on attend d’eux, nous les femmes, précise Vanessa Krstic. On y explique aussi comment on a hacké l’algorithme de Tinder et pourquoi on ne risque pas d’y trouver quelqu’un. Et l’on donne des ficelles pour oublier son ex. »

Un savoureux cocktail d’humour salvateur et d’intelligence, produit à 7 000 exemplaires, à trouver dans les boutiques, restaurants, bars et quelques lieux culturels du centre-ville.


Compte Instagram de Célib​@Rouen​

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