Sangrancune 76

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L’association Sangrancune 76 aide les femmes en grande précarité et sans abri en collectant des protections hygiéniques qu’elle distribue ensuite aux acteurs sociaux locaux qui oeuvrent sur le terrain. 

A peine 30 ans et déjà très engagées ! Dynamiques et pétillantes, Charline et Charlotte ont fondé Sangrancune 76 le 8 mars 2019.

L’aboutissement d’une envie tenace chez ces deux amies de longue date, qui cherchaient un moyen très concret d’agir auprès des femmes.

"En me promenant à Paris, j’ai vu une boîte de collecte de l’association nationale Règles élémentaires dans une librairie, explique Charlotte. C’est ainsi que nous avons décidé de nous lancer."

Leur combat : aider les femmes sans abri ou en situation de grande précarité afin qu’elles puissent être protégées au moment de leurs règles et ainsi retrouver leur dignité.

En France, 130 000 étudiantes ratent chaque année des jours de cours faute de protections intimes et près d’1,7 million de femmes sont touchées par la précarité menstruelle

Contrairement à l’équipe de Règles élémentaires qui agit au plan national, les deux Rouennaises ont "voulu, dès le départ, travailler uniquement en étroite collaboration avec des partenaires locaux. 

Depuis la première organisée au profit du Foyer des Cèdres, au Vixen, café de la rue Armand-Carrel où les clientes sont déjà sensibilisées à la précarité menstruelle, Charline et Charlotte multiplient les points de collecte sur Rouen et son agglomération.

L’association propose deux sortes de box, l’une pouvant recueillir des protections d’hygiène intime tels des tampons ou des serviettes périodiques, l’autre permettant de récolter des dons financiers.

"Ce sont les personnes du lieu où elle est posée qui font vivre la box, commente Charline. Son installation nous permet également de mener une campagne d’information et de sensibilisation sur la précarité menstruelle auprès de l’entreprise ou du commerçant qui l’accepte. Il est très important à nos yeux de déconstruire le tabou sur les règles."

Aujourd’hui, les petites boîtes rouges facilement reconnaissables à leur couleur et aux deux mains qui se serrent sont présentes, entre autres lieux, à l’Armitière, à Vegan’Osh, au Café couture, à Biocoop Jeanne d’Arc, à DoWich, à la MJC Rive gauche, sur la friche Lucien ainsi qu’à la ressourcerie Resistes.

Les nombreux dons collectés ont déjà été redistribués aux Restos du Cœur, à l’Armée du Salut, Epheta, l’Autobus, au Foyer des Cèdres, à Solepi ou encore au Réseau solidarité migrants.

Si vous aussi, avez envie de vous impliquer, ça tombe bien car Charlotte et Charline recherchent en ce moment des bénévoles qui, à leur image, souhaitent s’engager localement à sang pour 100 !


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