Vestiaire Opercule

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Jeune couturier rouennais, Léo Dicecca vient de lancer la première collection de sa marque Opercule avec une seule idée en tête : faire du streetwear élégant de façon éthique et artisanale.

27 ans, le bel âge pour réaliser un rêve. Celui de Léo Dicecca tient dans un dé à coudre. Mais pas des moindres. Après des études qui semblent le mener vers l’enseignement, ce Rouennais de toujours tombe sur une machine à coudre chez une amie qui va tout changer. En mieux. Ce passionné de vêtements à la bobine bien faite se forme seul, puis suit des cours et tisse peu à peu le récit de sa prochaine aventure.

Ca sera le Vestiaire Opercule, donc. "Le vêtement comme un couvercle pour le corps, résume Léo Dicecca. J’aime cette métaphore, et la sonorité de ce nom." Tout en rondeur, pour des créations plutôt au carré. Léo Dicecca aime à ajouter tartan et tissu à carreaux sur des unis bleus ou beiges, sobres et élégants. Polos, pantalons et tuniques aux coupes droites se portent aussi bien au masculin qu’au féminin.

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Mais le véritable plus de ce Vestiaire Opercule, c’est la réflexion en amont. Ancré dans son époque, le créateur sent bien l’urgence qui pèse en première ligne sur sa génération. "Je crois qu’on ne peut et qu’on ne doit plus ignorer les enjeux climatiques." Pragmatique, Léo Dicecca sait qu’il peut faire de la mode, autrement. Artisan avant tout, il réalise toutes ses pièces seul, dans l’atelier installé chez lui. Il prend un soin tout particulier à sélectionner les tissus avec lesquels il va travailler. Labellisés et garantis sans substance nocive, ils sont fabriqués en Europe et évidemment 100% coton. "Il était indispensable pour moi de faire quelque chose d’éthique. Je ne veux pas que mes enfants et petits-enfants puissent dire qu’on n’a rien fait. Il faut agir pour faire durer la planète."

Grâce à une campagne de financement participatif menée – avec succès – à la fin de l’année 2020, l’autoentrepreneur a pu récolter plus de 5500 € : de quoi s’équiper de manière plus "professionnelle". Et ainsi lancer la première collection du Vestiaire Opercule, accessible en ligne à l’achat depuis le 5 janvier dernier. Avec plus de 100 contributeurs – "cela donne beaucoup de force pour la suite" – et déjà un joli carnet de commandes à honorer, Léo Dicecca se prend à rêver à la prochaine étape, une boutique-atelier à Rouen : "je suis assez attaché à cette ville."

En attendant, il continue de proposer une autre mode, originale et respectueuse. "Je crée des pièces que j’aurais aimé pouvoir acheter, mais que je n’ai jamais trouvé en magasin", explique-t-il, tout simplement. Certainement la meilleure façon d’envisager un avenir à construire, de fil en aiguille.


Pour aller plus loin...

Vestiaire Opercule

Plus d’infos sur www.vestiaireopercule.com

(Crédit photos : © Jeanne Perrotte)

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