Les Tatas Fripées

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Pendant tout le mois de février, la boutique éphémère de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) du 16 rue Jeanne d’Arc est occupée par l’association Les Tatas Fripées. Un séjour en forme d’avant-goût du tiers-lieu culturel qu’elle projette d’ancrer plus à l’Est dans le centre-ville.

Associations, entreprises, collectifs d’artistes, coopératives… Les acteurs de l’ESS se suivent et se ressemblent dans la boutique éphémère voisine de la station de métro Théâtre des Arts : ils ont en commun de placer l’humain au cœur de leur fonctionnement.

La Ville met ce local à leur disposition pour les accompagner, les promouvoir auprès du grand public, les soutenir en leur permettant de tester leur activité. Elle confie les clés de la maison à l’association Les Tatas Fripées pour le mois de février.

Les Tatas Fripées, qui fait partie des 6 lauréats du 13e concours Créactifs de la Métropole, c’est un futur tiers-lieu social, créatif et culturel voué à combiner quatre pôles :

  • Un café, espace générateur de liens proposant une multitude de produits locaux de saison en circuit court, avec une petite offre de restauration à la carte. Parmi les partenaires, les Torréfacteurs Normands, l’Herboristerie de Rouen, Nomank (tisanes bio) ou la brasserie Spore.
  • Une ressourcerie, pour participer à la démocratisation du monde de la seconde main, en revalorisant du textile et du mobilier.
  • Une programmation multiculturelle accessible à tous (prix libre), co-construite avec les usagers du café, qui s’articule autour d’une scène, d’expositions temporaires, d’ateliers d’apprentissage (les rudiments du jardinage, le lombricompostage, la pratique de la tapisserie…).
  • Une accorderie, système d’échanges de services et de savoir ; ce concept né au Québec est proche de la conciergerie de quartier : il s’agit de tisser un réseau d’entraide sur le territoire en développant des actions de solidarité intergénérationnelles et inclusives. En partenariat avec Rouen Seniors, SangRancune76, Cité Mômes ou l’Asar (Association pour les sans-abri de Rouen).

Un lieu dédié au lien

Les Tatas Fripées est porté par deux Rouennaises originaires du Pays de Caux, Yvetot précisément. Il y a Camille Berthelot (à gauche sur la photo), 33 ans, infirmière de formation : cette férue de fripes et de restauration d’objets a expérimenté la récupération à travers la création d’une friperie itinérante en milieu rural dans le Sud.

Et il y a Pauline (à droite sur la photo), 29 ans, ex-photographe professionnelle autour de Rouen : elle a étudié à Paris le management culturel, le marché de l’art et la gestion de projets culturels. Son expérience de bénévole à la Tep (Terre d’Ecologie Populaire) Ménilmontant a été décisive dans son parcours.

"Pour sensibiliser à d’autres façons de consommer et jouer un rôle dans la transition écologique, et pour répondre au besoin de lien social des habitants, nous voulons implanter notre lieu ressource dans un quartier historique de l’Est du centre-ville, à Saint-Marc, à la Croix-de-Pierre ou à Saint-Nicaise, annonce le duo. Nous recherchons un local de 100 à 150 m2, dans l’objectif d’ouvrir dans le courant de l’année."

Dans l’immédiat, Les Tatas Fripées fond leur nid au 16 rue Jeanne d’Arc, ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h, du 2 au 27 février. On y trouvera des vêtements et du mobilier d’occasion, des ateliers aussi (initiation à la couture, apprivoisement du numérique, usages éco-responsables). Camille et Pauline voient ce passage à la boutique de l’ESS comme "un petit teasing". Les bénévoles qui les suivent, de 12 à 79 ans, ont hâte de se rendre sur place.


Pour aller plus loin

Les tatas fripées

Participer, adhérer ou faire un don : www.helloasso.com/associations/les-tatas-fripees

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