Le Collectif Alerte dénonce la féminisation de la précarité
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, le Collectif Alerte, composé de 37 fédérations et associations nationales qui luttent contre la pauvreté et l'exclusion, attire l'attention sur un phénomène : la féminisation de la précarité.
Le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes, dans son rapport annuel sur l’état des lieux du sexisme en France en 2024, rappelait que les femmes représentaient 55 % des ménages pauvres et 57 % des bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active).
De plus, les femmes constituent 70 % des travailleurs pauvres, une statistique qui s’explique notamment par le fait que 79,5 % des emplois à temps partiel et 70 % des emplois en CDD et des postes en intérim sont occupés par des femmes.
D'autre part, dans son rapport sur l’état de la pauvreté en France en 2023, le Secours Catholique constatait que les femmes représentaient 57,5 % des personnes rencontrées par l'association, contre 52,6 % en 1999.
Le Collectif Alerte demande donc à l'Etat de renforcer ses actions en...
- investissant davantage pour l’accès à l’emploi des femmes par un soutien pérenne de l’insertion par l’activité économique
- développant les modes de garde adaptés aux familles monoparentales
- supprimant le conditionnement de l’accès à la protection sociale aux ressources du conjoint, pour développer l'autonomie des femmes
- amplifiant le logement très abordable, car les femmes supportent trop souvent seules les loyers en cas de décohabitation
- prenant en compte les inégalités de genre dans les politiques de santé, d’accès au logement et de lutte contre le sans-abrisme
- intensifiant la lutte contre le non-recours aux prestations publiques