Délibération 3-11 du Vendredi 21 mars 2003

VILLE DE ROUEN - CONSEIL MUNICIPAL - SEANCE DU 21 MARS 2003

RAPPORT AU CONSEIL MUNICIPAL

MUSEES DE ROUEN

DONS RECUS EN 2002

RECAPITULATIF

ACCEPTATION

Mme Catherine MORIN-DESAILLY, Adjointe,

présente le rapport suivant :

MESDAMES,

MESSIEURS,

A l’origine de la création de nombreux musées, les dons et legs tiennent toujours une place essentielle dans l’enrichissement de leurs collections.

Le musée des Beaux-Arts, le musée Le Secq des Tournelles et le musée de la Céramique se sont ainsi vu offrir au cours de l’année 2002 des oeuvres et pièces d’une qualité exceptionnelle, dont il vous est présenté ici un récapitulatif.

Le fonds déjà très fourni du cabinet des dessins pourrait notamment encore s’enrichir grâce à la proposition de Mme MAUBLANC de faire don à la Ville de trois dessins.

- Une esquisse préparatoire de Paul BAUDOUIN (ROUEN, 1844 - PARIS, 1931) pour "Le Papyrus", l’une des toiles qui composent le décor de l’escalier de la bibliothèque municipale de ROUEN, exécutée à partir de 1889.

- Une feuille d’études du même artiste, "Etudes de composition pour le décor du tympan de l'église Saint-Laurent", qui a en effet servi à BAUDOUIN à arrêter la composition de la fresque qu’il a exécutée sur le tympan de l’église gothique Saint‑Laurent (abritant actuellement le musée Le Secq des Tournelles).

- Un dessin de Paul MILLIET, "Etude pour le plafond du foyer du théâtre des Arts à ROUEN", ce décor ayant été inauguré en 1882. Cette feuille provient du fonds d’atelier de Paul BAUDOUIN, chargé dans la même salle de réaliser les compositions murales. En raison des bombardements, les toiles de Paul MILLIET furent déposées en 1944 et sont aujourd’hui conservées roulées au musée des Beaux-Arts.

La Caisse des Dépôts et Consignations a également proposé à la Ville de lui faire don d’un dessin. Cette esquisse de Martinus RORBYE (DRAMMEN, 1803 - COPENHAGUE, 1848), intitulée "Deux personnages vus de face", est datée de 1830 et témoigne parfaitement du style de cet artiste qui est l’un des peintres les plus renommés de l’Age d’or danois.

Un dessin a également été proposé au cours de l’année 2002 par l’association des Amis du musée des Beaux-Arts et de la Céramique de ROUEN.

Il s'agit d'une étude pour le "Portrait de Boieldieu composant la Dame Blanche", exécutée par Charles LE BOULANGER DE BOISFREMONT (ROUEN, 1773 - PARIS, 1838), en relation avec le portrait en pied en grandeur nature que LE BOULANGER DE BOISFREMONT offrit à l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de ROUEN en 1835.

L'acquisition de cette feuille permettrait d’enrichir le fonds d’oeuvres de cet artiste dont le musée conserve le chef‑d’oeuvre, "La mort de Cléopâtre". Elle augmenterait aussi l’iconographie du célèbre compositeur BOIELDIEU, dont le musée conserve notamment le portrait peint par BOILLY.

L’association des Amis du musée des Beaux-Arts et de la Céramique a également proposé un don au musée Le Secq des Tournelles, lui permettant d’enrichir notamment sa collection de briquets, qui comporte déjà plusieurs centaines de pièces du XVIIème au XIXème siècle.

Il s’agit d’un briquet de table dit briquet-pistolet à secret, signé BONNEHAI à MAUBEUGE, arquebusier à la manufacture d’armes de MAUBEUGE au milieu du XVIIIème siècle, datant probablement des années 1755-1775. Cet objet ciselé, gravé, incrusté d’or, développe un riche répertoire décoratif : motifs d’arquebuserie, d’écailles, de rinceaux, de palmettes et de fleurs.

Enfin, le musée de la Céramique s’est vu proposer cette année par Dexia - Crédit Local et par la Chambre Départementale des Notaires deux dons exceptionnels de deux pièces de faïence fine.

La première est un surtout de table figurant une terrasse de rocaille à escalier et balustrade surmontée d’un toit de pagode. La seconde pièce est un brûle-parfum à décor de rocaille (don de la Chambre des Notaires) comprenant des anses en forme de dragons.

Ces deux pièces de l’époque Louis XV témoignent du goût de l’exotisme omniprésent dans les productions céramiques françaises du XVIIIème siècle et des chinoiseries que l’on retrouve notamment dans les productions des manufactures rouennaises.

J’ai donc l’honneur, MESDAMES, MESSIEURS, de vous prier de bien vouloir accepter l’ensemble des dons susmentionnés.

Si les conclusions de ce rapport recueillent votre accord, je vous propose d’adopter la délibération ci-jointe.