Délibération 0-4 du Samedi 23 janvier 2010

VILLE DE ROUEN - CONSEIL MUNICIPAL – SEANCE DU 23 JANVIER 2010

RAPPORT AU CONSEIL MUNICIPAL

ESPACE PUBLIC

DENOMINATION

JARDIN MASSEOT ABAQUESNE

Mme Valérie FOURNEYRON, Maire,

présente le rapport suivant :

MESDAMES,

MESSIEURS,

Suite aux travaux d’aménagement du square attenant au musée de la Céramique, il vous est proposé de dénommer cet espace public « Jardin Masséot Abaquesne », afin de lui définir une identité plus lisible et de créer un lien fort entre ce jardin et ce musée.

Le céramiste français Masséot ABAQUESNE est né vers 1500 à CHERBOURG et mort en 1564 à SOTTEVILLE-LES-ROUEN.

C’est avec lui que la faïence rouennaise apparaît au XVIème siècle. En effet, premier grand-maître faïencier, il prend part au développement de la manufacture de faïence de ROUEN et introduit en France les premiers pavements de faïence stannifère, dont l’émail à base d’étain permet de fixer sur l’argile des couleurs chatoyantes.

L’importance de son activité et son rayonnement dans toute la France ont assis la réputation de ROUEN comme centre de production faïencière et ont permis l’installation, un siècle et demi plus tard, des manufactures qui sont la renommée de la ville dans ce domaine.

La production de ce faïencier Normand est composée de carreaux de céramiques représentant des scènes historiées, des motifs d’arabesque, des emblèmes et des armoiries dans le style italien prépondérant à la Renaissance. Il créa également nombre de récipients de pharmacie et d’épicerie au décor également d’inspiration italienne.

L’une de ses oeuvres les plus connues est la série de carreaux de pavements réalisée vers 1550 pour décorer le château du Connétable de France Anne de MONTMORENCY à ECOUEN. C’est dans ce château abritant aujourd’hui les collections du musée de la Renaissance que l’on peut également admirer son triptyque de faïence intitulé Le déluge, embarquement sur l’Arche.

Le musée de la Céramique à ROUEN possède aussi quelques‑unes de ses oeuvres, parmi lesquelles on trouve un exceptionnel ensemble de 220 carreaux du pavement de la chapelle de la Bâtie d’URFE, exécuté en 1557 pour Claude d’URFAY et qui est l’une des réalisations majeures de ce faïencier normand.

J’ai donc l’honneur MESDAMES, MESSIEURS, de vous demander de bien vouloir accepter la dénomination qui vous est proposée.

Si les conclusions de ce rapport recueillent votre accord, je vous propose d’adopter la délibération ci-jointe.